L’aviation de par ses émissions moteurs et la formation de traînées de condensation a un impact non-négligeable sur le climat. Malgré les efforts de l’industrie aéronautique pour réduire la consommation de kérosène des aéronefs, ses émissions ne cessent de croître en raison de la croissance du trafic aérien attendu à un niveau de plus de 3% par an dès 2024 par rapport à 2019, selon les projections de l’IATA. A ce jour, l’impact climatique de l’aviation représente 5 à 6% de l’impact de l’ensemble des activités humaines en considérant les émissions de dioxyde de carbone (CO2) ainsi que les effets dits non-CO2 (NOx, aérosols, vapeur d’eau, formation de traînées de condensation ou contrails). Ces derniers malgré de nombreuses incertitudes associées représenteraient environ 66% de l’impact radiatif total de l'aviation, selon Lee et al. (2021). Réduire l’impact climatique de l’aviation nécessite donc une approche globale, tenant compte à la fois des effets CO2 et non-CO2, en particulier ceux associés aux traînées de condensation persistantes dont l’impact sur le climat est significatif. Enfin, un des leviers de réduction de cet impact pourrait passer par les opérations du trafic aérien, sans attendre le déploiement de flottes d’avions mieux optimisées ou l’introduction sur le marché de carburants décarbonés qui pourraient prendre plusieurs décennies.
Dans ce contexte, l’objectif de la thèse consistera dans un premier temps en une étude approfondie des modèles existants pour la prédiction des zones de traînées de condensation, en abordant différents aspects tels que la comparaison aux données d’observation ou la quantification des incertitudes relatives à ces modèles. Les résultats obtenus permettront ensuite de proposer de nouvelles optimisations de trajectoires d’avions sous critère environnemental intégrant à la fois les effets CO2 et non-CO2.
Une description détaillée est disponible dans le PDF ci-joint. N'hésitez pas à nous contacter pour plus d'informations.
Début de la thèse : Octobre 2025.