La forme des ailes dites laminaires permet de retarder la transition à la turbulence dans les couches limites et ainsi de diminuer la traînée de frottement. C'est l'une des solutions aérodynamiques pour réduire l’empreinte carbone de la future génération d'avions civils. Mais l’aéroélasticité de ces ailes est encore mal connue et les vibrations en flexion et torsion des ailes induites par la présence d'un choc peuvent être dangereuses pour l'intégrité de l'avion.
Le stage participe, ainsi, à une meilleure compréhension de ce phénomène par une approche numérique. Il vise à explorer ce phénomène surprenant observé dernièrement. Dans la plupart des études sur le sujet, la torsion et la flexion d’une aile en régime transsonique ont tendance à élargir la région de l'espace des paramètres (nombre de Mach et angle d'attaque) dans laquelle des vibrations de grandes amplitudes de l'aile sont simulées numériquement. La frontière de cette région peut être efficacement étudiée par des analyses de stabilité linéaire aéroélastique qui permettent d'identifier trois modes d'instabilité. Pour des ailes de faible masse et très flexible, il est possible de stabiliser ces trois modes, indiquant que la région d'instabilité dans l'espace des paramètres peut être diminuée. Ce résultat, très surprenant, sera étudié en détail dans le stage par une approche théorique/numérique en utilisant une suite d'outils de simulation déjà développée et validée se basant sur une discrétisation Galerkin-Discontinue et un modèle statistique de turbulence (RANS) transitionnelle.